Une pétition pour la reprise du tennis fait un carton: “C’est un remède aux conséquences de la crise”

À la base de cette initiative, Christophe Thys, directeur de la Brussels Tennis School. “Au départ, c’était une idée de ma part”, nous explique-t-il.

“Après, j’ai créé au groupe Whatsapp avec une cinquantaine de directeurs d’écoles de tennis. Je leur ai indiqué la marche à suivre pour diffuser de manière structurée le message (...) André Stein (le président de l’AFT, Association francophone de tennis, ndlr.) m’a contacté pour me faire part de son enthousiasme”, prolonge-t-il, appelant tous les amoureux du tennis à se mobiliser et s’unir pour faire passer un message fort.

D’une part, il s’agit avant tout de rappeler que le tennis en salle peut se pratiquer dans le strict respect des mesures sanitaires, notamment la distanciation sociale et la fermeture des vestiaires, bars et restaurants. D’autre part, que les bienfaits pour la santé physique et psychique de ses pratiquants sont un remède aux conséquences de la crise de la Covid.

“Il y a un facteur de sédentarité chez les ados, dont on parle beaucoup dans les médias. Les adultes ont besoin de faire du sport, de se dépenser. Faire du sport est essentiel pour le bien-être physique et mental”, tient à souligner Christophe Thys, qui déplore que l’on ne prenne pas assez en compte l’aspect humain.

“Il est des sports, comme le tennis, où les règles sanitaires peuvent aisément être respectées et qui permettent aux ados et adultes en manque d’activité et de contact sociaux d’évacuer le stress engendré par la situation que nous vivons depuis presque un an maintenant”, abonde Jean-Pol Zicot, responsable du RCTA, l’école de tennis du Charles Quint TC. “Pourtant, c’est ignoré par les politiques et les virologues. Pourquoi deux personnes ne peuvent-elles pas jouer au tennis sur un terrain (24m de long!) alors que deux personnes dans une voiture d’auto-école sont autorisées. Qui peut expliquer cela?”, s’indigne-t-il.

Au-delà de l’aspect physique et sanitaire, la situation devient très préoccupante pour de nombreuses structures de tennis, qui font face à un préjudice financier très important. Malgré les différentes aides mises en place (comme le droit passerelle par exemple), le manque de rentrées pour les clubs et écoles risque de laisser des traces. “Le préjudice financier pour les écoles de tennis se situe entre moins 50 et moins 70% du chiffre d’affaires depuis le 13 mars 2020", nous glisse encore Christophe Thys, précisant qu’au sein de son académie, 50 % à 60% des cours n’avaient pas lieu.

En 24h, la pétition lancée par ce Bruxellois a récolté 3.000 signatures et est donc recevable auprès des autorités compétentes, à savoir la ministre des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles Valérie Glatigny (MR). À l’heure d’écrire ces lignes, le compteur affiche déjà plus de 5.000 signatures. Elle sera envoyée ce mercredi.

Contacté par nos soins, le cabinet de la Ministre rappelle que les mesures sanitaires en vigueur ont été reconduites jusqu’au 1er mars prochain. “Le Comité de concertation considère que la situation sanitaire ne permet pas à ce stade d’aller vers davantage d’assouplissement que ce qui est actuellement permis”, ajoute-t-on, “comprenant bien entendu parfaitement l’envie des sportifs de pratiquer leur sport”.

Toutefois, nous informe le cabinet, une réunion se tiendra le 25 janvier prochain à l’initiative de la Ministre avec l’ensemble des fédérations afin de faire le point sur cette question. “Il est en effet essentiel aux yeux de la Ministre de pouvoir offrir une perspective aux acteurs du monde sportif”.

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