Procès Mawda: “Ça cafouille dans la thèse que le policier entend défendre”
Le policier auteur du tir fatal à la petite Mawda lors d’une course-poursuite en 2018 “dit que s’il avait su qu’il y avait un enfant, il n’aurait pas sorti son arme... Il ne devait pas sortir son arme tout court”, a commenté mardi matin Me Selma Benkhelifa, avocate des parents de la fillette, au deuxième jour du procès à Mons.
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“Cette phrase ne colle pas avec sa thèse du tir accidentel. Parce que si vous tirez par simple accident, ça ne change rien qu’il y ait des enfants ou pas: vous n’avez pas fait exprès de tirer”, a prolongé l’avocate face aux médias. “On sent que ça cafouille dans la thèse qu’il entend défendre.”
Fausses déclarations
“Les opérations ‘Médusa’, c’est déjà un système qui pousse les policiers à être extrêmement agressifs vis-à-vis des migrants et ne pas faire du tout la distinction entre trafiquants et victimes”, a-t-elle par ailleurs dénoncé. “Et quand il y a un drame, quand il y a une ‘gaffe’ d’un collègue, on se met ensemble, on se met d’accord pour essayer de cacher la vérité, pour essayer de la camoufler. Il y a eu des fausses déclarations qui ont été faites aux infirmiers, aux ambulanciers. Il y a eu une fausse déclaration du médecin légiste. Il y a eu un faux P.-V. initial, dans ce dossier”, a en outre martelé Me Benkhelifa.
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